• LE DÉSERT DU SAHARA

     

    CHAPITRE II

    LE DÉSERT DU SAHARA

    Le Désert du Sahara

     

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    Textes d'origine, non modifiés, ni "revisités" 

     

     

    LE DÉSERT DU SAHARA

     

    «Aujourd'hui, au lieu de sortir du corps comme dans votre récente expérience, nous utiliserons la «Projection de la Conscience», me dit-il, et il plaça le pouce de sa main droite entre mes yeux et ses doigts sur ma tête. J'eus la sensation d'un puissant courant électrique parcourant mon corps. Enlevant sa main, il continua : «Je désire que vous fixiez bien dans votre esprit, et preniez fréquemment comme sujet de méditation : les Lois que je vous fais connaître et dont je vous explique l'usage doivent vous conduire à un «état de Maîtrise Consciente» sur toutes les forces et sur tout ce qui existe sur la terre. Ceci signifie qu'à chaque expérience que vous traversez, vous avez toujours le contrôle complet de vous servir de votre «Libre Arbitre» à tout moment.

     

    Dans cet état de «Conscience Projetée», vous êtes complètement conscient et vous avez la pleine maîtrise de vos facultés à chaque instant. Dans cette instruction et dans l'application que vous allez en faire, il n'y a absolument rien de la transe ni de l'hypnotisme, à aucun moment, car, dans la transe et l'hypnotisme, la volonté du sujet ne fonctionne pas, ce qui est extrêmement dangereux et désastreux pour tous ceux qui soumettent leur intellect et leur corps physique à ces expériences. Il n'y a ni «maîtrise consciente», ni souveraineté dans la transe ou l'hypnotisme. Ces pratiques sont des plus néfastes pour la croissance de l'âme de celui qui les permet. Je vous en prie, comprenez bien que le contrôle conscient, la parfaite maîtrise et l'usage des forces et des choses de la terre doivent toujours demeurer sous la direction du Soi Divin Intérieur, par la parfaite coopération et la soumission de toutes les facultés du mental et du corps à cette direction du Dieu Intérieur. En dehors de cela, il n'y a pas de maîtrise et au grand jamais les Êtres connus sous le nom de Maîtres Ascensionnés (jamais, ce qui s'appelle jamais) ne s'immiscent, par une activité quelconque, dans la prérogative divine du libre-arbitre individuel.

     

    L'expérience de la projection peut être donnée à un étudiant, si un Maître Ascensionné désire étendre sa conscience temporaire-ment, afin qu'il puisse vivre des événements qui se produisent au même moment en plusieurs endroits. Dans une telle expérience, les facultés de l'étudiant sont complètement sous le contrôle et sous la direction de son libre-arbitre à chaque instant. Il est entièrement conscient et actif à l'endroit où se trouve son corps et à l'endroit où le Maître Ascensionné dirige son attention pour son instruction. La raison pour laquelle un Maître Ascensionné élève temporairement la conscience de l'étudiant est de lui montrer comment il peut réaliser la chose lui-même par son propre effort conscient et à volonté.

     

    La projection de conscience s'obtient en haussant le taux vibratoire de la structure atomique simultanément dans le mental et le corps de l'étudiant. Ceci s'accomplit à l'aide de la radiation d'un Maître Ascensionné. C'est l'une des activités de la Lumière qui augmente la vitesse des vibrations, jusqu'à la tonique que le Maître Ascensionné a fixée pour l'expérience. Dans un taux vibratoire élevé, on peut se servir des facultés de la vue et de l'ouïe, exactement comme dans la vie ordinaire, sauf qu'elles sont étendues jusqu'à l'octave ou zone supérieure à l'humain.

     

    Un tel usage des sens est identique à celui que nous faisons constamment à l'état de veille, car nous pouvons être conscient à la fois de ce qui se passe près de nous et à distance, au même instant. L'expansion ou la contraction de notre conscience dépend entièrement de nous. Elles sont toujours soumises au libre-arbitre et à la directive consciente de l'étudiant.

     

    On peut, à son choix, être conscient d'un arbre dans le jardin ou de tout le jardin. C'est dans les deux cas la même faculté de vue qui est employée de la même manière. Lorsque l'on veut voir en même temps que l'arbre, l'ensemble du jardin, il suffit d'élargir le champ visuel jusqu'à ce qu'il embrasse tout ce que l'on désire regarder. Le plus grand champ visuel contient le plus petit. Vous voyez donc que vous pouvez avoir le plein contrôle de toutes vos facultés dans les deux cas en même temps. L'opération qui prend place ici est, en réalité, un élargissement du champ de force dans lequel la vue opère. L'usage que vous faites de votre faculté visuelle dans cette projection ou expansion de conscience, s'opère grâce à une hausse du taux vibratoire du nerf optique. Tout le processus est analogue à ce qui se passe lorsque vous vous servez d'une lorgnette ou d'une longue-vue.

     

    Dans l'expérience ordinaire, la conscience humaine n'est habituée à employer ses facultés que dans certaines zones ou champs de force. On peut simultanément entendre ce que dit une personne parlant dans la pièce ou l'on se trouve et percevoir le son d'un appel téléphonique dans une autre partie de la maison. Toutes les facultés de l'activité extérieure sont élastiques. Vous pouvez vous en servir comme microscope ou comme télescope, suivant votre désir et votre volonté. Si l'on peut être à la fois conscient d'un son dans la pièce où se trouve le corps physique, et d'un autre dans une pièce éloignée, il est possible, par une expansion plus grande de la même faculté, de percevoir des sons à une distance encore plus grande. C'est en haussant le taux vibratoire que l'on pourra atteindre une zone plus éloignée. Lorsque vous observez cette activité du Dieu Intérieur en vous, ne voyez-vous pas comment les sens fusionnent parfaitement et immédiatement dans l'activité intérieure, et ce qui semblait deux devient un.

     

    Le même processus de la conscience peut être appliqué aux autres sens, et n'est pas limité à la vue et à l'ouïe. Cette extension est parfaitement normale, naturelle, harmonieuse et aussi simple que d'accorder votre radio sur la longueur d'onde désirée. Les longueurs d'onde de la radio et celles de la vue et de l'ouïe sont des activités analogues. Le son produit de la couleur et la couleur contient des sons. Dans un état de calme parfait, certaines personnes entendent les couleurs et voient les sons, même dans leur expérience journalière.

     

    Certaines gammes de vibrations sont enregistrées par les nerfs des yeux et le résultat est ce que nous appelons la «vue». D'autres vibrations sont enregistrées par les nerfs des oreilles : ce que nous appelons «l'ouïe». Les yeux d'une personne moyenne ne voient que les objets dont le taux de vibration est compris dans une certaine bande allant de l'infra-rouge à l'ultra-violet. Grâce à la Radiation d'un Maître Ascensionné, la vibration de la structure atomique du cerveau et de l’œil peut être accélérée et pénétrer jusqu'à l'octave immédiatement supérieure de l'humain. La même activité peut être élargie sur plusieurs octaves, soit grâce à la Radiation d'un Maître, soit sous l'impulsion du Dieu Intérieur de l'individu. Beaucoup de personnes expérimentent ceci involontairement, mais peu en comprennent la signification et comment le phénomène s'est produit. Tous les cas de Conscience Transcendante ou d'inspiration puissante sont le résultat d'une expansion de Conscience, mais les êtres ignorent généralement l'Assistance qu'ils ont reçue.

     

    La Projection de Conscience ou Vision n'a rien de commun avec les images mentales suggérées par le mental d'un être humain. De telles pensées ou images sont projetées directement dans l'intellect d'une personne par celui qui opère la suggestion. C'est un phénomène analogue à celui de l'image du soleil reçue dans un miroir et ensuite projetée sur un mur.

     

    La suggestion est aussi différente de la Projection de Conscience que le souvenir d'un lieu diffère de la présence dans ce lieu. La Projection est aussi vivante et réelle qu'une expérience vécue dans le corps physique, car elle est le résultat de l'activité de votre Dieu Intérieur avec Lequel le Maître Ascensionné ne fait qu'«UN».»

     

    Saint-Germain et moi-même devînmes alors les acteurs et les spectateurs dans une scène très ancienne. De nouveau, j'étais extérieurement conscient de passer par des expériences qui affectaient à la fois mes pensées, mes sentiments et mon comportement. Tout était aussi normal et naturel que le fait de respirer, et la seule sensation extraordinaire dans tout ceci était celle de plus de liberté et de puissance. Un très grand calme prit possession de nous lorsque Saint-Germain revivifia les enregistrements éthériques et mon instruction commença.

     

    «Voici le désert du Sahara, dit-il, lorsqu'il était une contrée fertile jouissant d'un climat semi-tropical». La contrée était arrosée par de nombreux cours d'eau. La Capitale, renommée dans le monde entier pour sa splendeur, occupait le milieu de l'Empire. Les édifices gouvernementaux se trouvaient au centre, sur une proéminence à partir de laquelle la cité s'étendait également dans toutes les directions. «Cette civilisation, continua-t-il, atteignit son apogée il y a 70 000 ans».

     

    Nous entrâmes dans la cité, et je ressentis une activité rythmique inhabituelle qui donnait à la marche une étrange sensation de légèreté. Les gens se mouvaient avec aisance et grâce. J'en demandai la cause à Saint-Germain et il me répondit : «Ces gens étaient conscients de leur Origine et de leur Filiation Divines. C'est pourquoi ils possédaient une Puissance et une Sagesse qui vous semblent miraculeuses et surhumaines. A vrai dire, il n'existe pas de miracles, car tous les faits sont gouvernés par des Lois et ce qui semble miraculeux aux concepts actuels est le résultat de l'application de lois inaccoutumées pour l'état de conscience présent de l'humanité. C'est pourquoi ces phénomènes paraissent étranges et extraordinaires.

     

    «Une manifestation, qui semble miraculeuse à la conscience présente, apparaît tout aussi naturelle et normale que la formation des mots par qui connaît l'alphabet, lorsque la réalité de la vie est correctement comprise. Tout provient de la manifestation sans cesse plus large et plus parfaite de la vie dans le monde de la forme, et ce phénomène surgit chaque fois que la Loi opère dans la Paix et l'Amour».

     

    Même si une expérience paraît étrange, inusitée, impossible à l'état mental de l'humanité présente, rien ne prouve qu'une Loi supérieure et une intelligence plus sage ne puissent produire de plus grandes merveilles dans la Création qui nous entoure. «L'humanité actuelle ne connaît guère mieux la Sagesse et la Puissance du Dieu Intérieur qu'un petit enfant ne comprend les mathématiques».

     

    Dans un des bâtiments du groupe central, nous trouvâmes les fonctionnaires vêtus d'étoffes superbes aux couleurs douces et lumineuses harmonisées avec la décoration intérieure. L'un d'eux nous servit de guide et nous conduisit au bâtiment central. Là, il nous présenta au roi de ce grand peuple. Le roi était Saint-Germain lui-même. A ses côtés, se tenait une jeune fille d'une grande beauté. Ses cheveux étaient comme de l'or filé et descendaient presque jusqu'à terre. Ses yeux d'une violet-bleu perçant. Tout son maintien était empreint d'une autorité aimante. Je jetai un regard interrogateur vers Saint-Germain, et il me répondit : «Lotus».

     

    Près d'elle, se tenait un jeune homme d'environ 20 ans et un garçon de 14 ans. Le jeune homme était le Grand Prêtre que nous avions vu dans le Temple de Louxor et le garçon le prêtre assistant. C'étaient les enfants du roi. Nous quatre étions de nouveau réunis.

     

    «Profitons de ce coup d’œil dans nos vies antérieures, dit-il, pour pénétrer dans les activités de ce peuple béni. Je dis «béni» intentionnellement, et vous allez voir pourquoi. La majorité d'entre eux détenait encore le plein usage de leur sagesse et de leur puissance en tant que fils de Dieu. Ils maniaient cette puissance presque sans limitation, connaissant aussi bien la source d'où elle jaillissait que leur Droit héréditaire.

     

    Le Moi extérieur n'était que l'instrument du Soi Divin, ainsi qu'il se doit et n'était autorisé qu'à accomplir le plan divin. De ce fait, le Grand Soi Divin pouvait agir en toute liberté et il s'en suivit une période de perfection et d'accomplissements magnifiques. Au temps de cette ancienne civilisation, tout l'Empire respirait la paix, le bonheur et la prospérité. Le Roi-Empereur était un «Maître de l'Ancienne Sagesse» et un vrai «Porteur de la Coupe de Lumière». Il gouvernait par la «Lumière», et son empire était un vivant exemple de perfection.

     

    Pendant des centaines d'années, continua Saint-Germain, cette perfection fut maintenue sans armée, ni marine d'aucune sorte. Quatorze Maîtres Ascensionnés avaient le contrôle du peuple, gouvernant deux à deux chacun des sept Rayons. Ils formaient ainsi des points de concentration qui permettaient de rendre visible l'Activité Divine. Sous ces quatorze Êtres de Lumière, quatorze Maîtres Assistants occupaient la tête de sept départements, contrôlant les activités de la science, de l'art et de l'industrie. La tête de chaque département guidait l'activité qui lui était confiée grâce au contact direct et conscient avec le Dieu Intérieur. Ainsi, pour les Assistants, les directives et les instructions venaient directement de leur Source, permettant à la Divine Perfection de se propager sans intervention humaine.

     

    Cette forme de gouvernement était des plus remarquables, efficace et satisfaisante à tous points de vue. Rien depuis ce temps, n'a existé sur terre qui ait approché de telles hauteurs. Dans les anciens textes qui nous sont parvenus, cette antique civilisation est toujours désignée comme «l'Âge d'Or», et il en était vraiment ainsi dans toutes les activités de la vie.

     

    Dans un proche avenir, le peuple de votre Amérique bien-aimée atteindra une reconnaissance semblable du Soi réel intérieur et l'exprimera à un haut degré. L'Amérique est une terre de Lumière et sa Lumière brillera parmi les nations de la terre, éclatante comme le soleil de midi. Dans un lointain passé, elle fut une terre de grande Lumière, et elle reprendra possession de son héritage spirituel, car rien ne peut l'en empêcher. Elle est forte à la fois dans son âme et dans son corps – plus forte que vous ne le pensez – et cette force, Elle va s'en servir pour se dégager et rejeter d'une frontière à l'autre tout ce qui pèse lourdement sur Elle actuellement.

     

    L'Amérique a une destinée de grande importance pour les autres nations de la terre, et ceux qui la gardent depuis des siècles veillent toujours. Grâce à leur Protection et à leur Amour, Elle va remplir sa destinée. Amérique, nous vous aimons et vous gardons ! Amérique, vous avez tout notre Amour.

     

    Un gouvernement semblable sera constitué plus tard lorsque vous vous serez débarrassés de certaines entraves qui adhèrent à vous comme des parasites et sapent votre force. Bien Aimés d'Amérique, ne soyez pas découragés lorsque de lourds nuages pèseront sur votre horizon. Chacun d'eux vous montrera plus tard son côté lumineux. Derrière le nuage qui semble vous menacer, se trouve le pur cristal de la Lumière Divine et de ses messagers, les Maîtres Ascensionnés, Êtres d'Amour et de Perfection, veillant sur l'Amérique, son gouvernement et son peuple.

     

    «Une à une, de grandes âmes, spirituellement éveillées paraissent. Elles prennent clairement conscience de la puissance de leur Dieu immanent et elles occuperont tous les postes gouvernementaux. Elles placeront le bien-être de l'Amérique au-dessus de leurs ambitions personnelles et de leur fortune privée. Ainsi, un nouvel Âge d'Or paraîtra sur la terre et sera maintenu pendant un éon. Dans la période antérieure à celle que vous revivez en ce moment, la Masse du Peuple se servait de grands vaisseaux aériens pour les transports. Lorsque le développement atteignit son plus haut point, ils n'en eurent plus besoin, sauf dans les districts les plus extérieurs. Toute la classe officielle, composée des âmes les plus évoluées, était à même de se déplacer dans les corps subtils et d'exécuter ainsi ce qu'ils avaient à faire comme dans votre expérience à Louxor. Ils pouvaient également déplacer leur corps physique à volonté, car l'emploi de leur Force Intérieure pour vaincre la gravitation leur était aussi naturel que la respiration l'est pour vous.

     

    Dans ce temps là, l'or était d'un usage courant, comme dans tous les Âges d'Or, parce que son émanation naturelle est une énergie, une force purifiante, équilibrante et vitalisante. Il est déposé à l'intérieur de la terre par les «Seigneurs de la Création», ces Grands Êtres de Lumière et d'Amour qui tisonnent et dirigent les mondes et les systèmes de mondes ainsi que l'expansion de la Lumière chez les êtres qui y vivent.

     

    L'intellect humain n'a, en réalité, qu'une idée très limitée du véritable but de la présence de l'or sur cette planète. Il grandit à l'intérieur de la terre comme une plante, et, au travers de lui, un courant d'énergie purifiante, vitalisante et harmonisante est constamment déversé à même le sol où nous marchons dans la végétation et dans l'air que nous respirons. L'or est placé sur cette planète dans des buts très variés. Les deux usages les plus vulgaires et les moins importants sont l'emploi de l'or comme moyen d'échange et d'ornementation. Son activité de loin la plus importante consiste à libérer sa propre énergie et ses propres qualités pour purifier, vitaliser et harmoniser la structure atomique du monde.

     

    Le monde scientifique d'aujourd'hui n'a pas encore la moindre idée de cette activité essentielle. L'or remplit pour la terre le même rôle que les radiateurs dans nos maisons. Il est un des canaux les plus importants par lesquels l'énergie solaire est dispensée à l'intérieur de la terre afin d'y maintenir l'équilibre des activités. En tant que conducteur de cette énergie, il agit comme un transformateur dispensant la Force du soleil à la substance physique de notre monde et à la Vie qui évolue sur lui. L'énergie de l'or est vraiment la force électronique radié par le soleil, mais adaptée à une octave inférieure. L'or est quelquefois appelé un «rayon de soleil précipité».

     

    Comme l'énergie de l'or est d'un taux vibratoire extrêmement élevé, il ne peut agir que sur les expressions les plus subtiles de la vie, par absorption. Dans tous les «Âges d'Or», on voit abonder ce métal et il est d'un usage courant dans la masse du peuple, et alors, le développement spirituel de cette humanité atteint un point très élevé.

     

    Au cours de ces époques, l'or n'est jamais mis en réserve, au contraire, il est largement distribué pour l'usage de la masse. En absorbant cette énergie purifiante, le peuple s'élève à une très grande perfection. Tel est l'usage véritable de l'or. Celui qui, consciemment, comprend et respecte cette Loi peut attirer à lui tout l'or qu'il désire. C'est la présence de l'or dans les chaînes de montagne qui rend un séjour dans ces régions si revigorant, et on ne peut puiser une aussi grande vitalité nulle part sur la terre. Personne n'a jamais entendu dire que le maniement de l'or présentait quelque inconvénient. Lorsqu'il est à l'état pur, il est malléable et s'use assez rapidement, mais cette propriété est liée au but qu'il doit remplir et dont je viens de parler.

     

    Les plus évolués parmi ce peuple produisaient l'or par précipitation directement de l'Universel. Les dômes de beaucoup de monuments étaient recouverts de feuilles d'or, et l'intérieur était décoré de brillants joyaux formant des dessins bizarres, mais très décoratifs. Ces joyaux étaient, eux aussi, précipités directement de l'Unique Éternelle Substance.

     

    Comme à toutes les époques anciennes, une partie du peuple devint plus intéressée par les plaisirs fugitifs des sens que par le Plan créateur plus vaste du Grand Soi Divin. Ils perdirent conscience de la Force Divine en eux. A l'exception de quelques individus isolés dans le pays, la Connaissance Divine ne fut plus active que dans la Capitale qui était appelée la «Cité du Soleil». Ceux qui gouvernaient comprirent qu'ils devaient se retirer et laisser le peuple apprendre par de dures expériences que tout son bonheur et ses richesses venaient de l'adoration du Dieu Intérieur et qu'il devait revenir à la Lumière s'il désirait à nouveau être heureux.

     

    Le Roi-Empereur savait, par sa Sagesse intérieure, que son peuple devenait de plus en plus «l'esclave des sens». Il comprit que continuer à soutenir le royaume n'était plus en accord avec le Plan Divin. Il reçut le conseil de ceux dont l'autorité spirituelle était supérieure à la sienne, de donner un banquet pour annoncer son intention de se retirer, et pour dire adieu à ses sujets. Il réunit ses conseillers et donna des ordres pour le banquet. Il le fit dresser dans le local le plus magnifique de l'Empire, connu sous le nom de «salle des joyaux», dans le palais du Roi. Cette salle était éclairée par des globes auto-lumineux émettant un rayonnement de lumière blanche très brillante. Ils étaient suspendus au plafond par des chaînes de cristal. Alors que la lumière à l'intérieur des globes était intense et très brillante, elle avait cependant un effet très apaisant sur le corps physique, donnant à ceux qui étaient dans son rayonnement une sensation de grand calme et de grande aisance. La Lumière du globe central faisait flamboyer les joyaux du médaillon, dessinant un rayonnement solaire au milieu du plafond.

     

    Cette vaste salle du banquet était décorée avec une grande recherche, et contenait 24 tables d'onyx blanc, chacune de 24 places. C'était la première fois que le Roi réunissait tous ses Conseillers et leurs Assistants. L'annonce du banquet provoqua de nombreux commentaires parmi le peuple qui en discuta abondamment, mais, pour tous, il resta mystérieux car personne ne pouvait en distinguer la vraie raison.

     

    Le soir de l'événement arriva. Personne ne soupçonnait la douleur qui torturait le cœur de leur noble Maître. Nul non plus, n'imaginait le changement qui devait bientôt être leur sort. L'heure arriva, les invités s'assemblèrent, tout le monde pressentait un mystère.

     

    Les grandes portes de bronze de la salle du banquet s'ouvrirent majestueusement, et une musique ineffable se répandit soudain, comme si elle eût été exécutée par un gigantesque orchestre symphonique, situé dans l'invisible. Cette musique surprit même ceux qui connaissaient la grande puissance de leur monarque bien-aimé. Le peuple le regardait presque comme un Dieu, si grands étaient l'amour et l'admiration pour la Sagesse et l'aide qu'il leur dispensait sans cesse.

     

    Lorsque la musique triomphale cessa, le Roi entra accompagné de ses enfants. Sa fille offrait une vision exquise. Elle portait une robe d'un tissu d'or qui n'a pas son équivalent dans le monde moderne. Le drapé qui la recouvrait paraissait couvert de diamants, car, à chacun de ses mouvements, des points de lumière s'allumaient. Les cheveux blonds qui tombaient sur ses épaules étaient retenus de chaque côté par deux clips incrustés d'émeraudes. Elle portait au front une simple bande de métal blanc, sertie de diamants. Au centre, se trouvait une pierre qui paraissait être un grand diamant, mais qui, en réalité, était une puissante condensation de lumière dirigée et fixée là par son père.

     

    Le Roi était le seul être de l'empire doué d'une puissance aussi transcendante. La famille royale, jusqu'à ce jour, n'avait jamais fait usage de ces «joyaux de lumière» dans ses contacts avec le monde extérieur. Ils ne pouvaient employer ces pouvoirs que dans le culte privé du Grand Soi Divin, de la «Présence Suprême» dont ils avaient une conscience intense et constante.

     

    Le Monarque et ses deux fils portaient des vêtements ajustés et de même matière que ceux de la jeune fille. Ces vêtements étaient aussi souples que le cuir, mais faits d'or métallique, avec un pectoral représentant un soleil serti de joyaux. Ils portaient des sandales faites de la même matière, incrustées également de pierres précieuses, et le merveilleux «joyau de lumière» étincelait sur leur front. Le Roi donna un signal et les invités s'assirent. D'une voix majestueuse et puissante, il émit du fond du cœur une invocation à l'Unique, Infini et Suprême.

     

    "Ô Toi, Puissante Source Omniprésente, Toi qui gouverne l'Univers, la Flamme dans le cœur de chaque être humain, nous T'aimons, nous Te louons et Te remercions pour Ta Vie, Ta Lumière et Ton Amour animant toutes choses. Nous T'adorons, et nous ne reconnaissons que Ta «Présence» en toute chose, visible et invisible, involuée et évoluée, Toi, Fleuve intarissable de Vie Te déversant à jamais dans l'Unique Soi, en Tout.

     

    Mon cœur crie vers Toi, comme il ne l'a encore jamais fait, afin que Tu rendes mon peuple conscient du danger qu'il court, car ces derniers temps, l'indifférence envers Toi l'a envahi comme un souffle empoisonné endormant son âme, et mettant un voile entre lui et Ta glorieuse Présence.

     

    Si ces âmes doivent passer par l'expérience qui brûle et consume les scories du moi extérieur, soutiens-les et ramène-le vers Ton éternelle Perfection. Je T'en supplie Ô Créateur de l'Univers, Dieu Suprême et Tout-Puissant !"

     

    Le Roi s'assit et tous attendirent en silence. Après quelques instants, le couvert apparut devant chacun. Les mets étaient servis comme par des mains invisibles : service après service, ils étaient présentés dans des récipients de cristal, ornés de joyaux, qui disparaissaient aussitôt que le plat était terminé. Finalement, le banquet le plus somptueux que connut l'Empire se termina. Un silence impressionnant s'établit, tous retenaient leur souffle, s'attendant à quelque chose d'inaccoutumé.

     

    Le Roi se leva et attendit quelques instants dans un grand calme. Bientôt, un gobelet de cristal apparut à la droite de chaque invité. Il était rempli d'une condensation d'essence électronique et tous ceux qui en burent (quelle que soit l'ancienneté de leur courant de vie et la variété de leurs expériences) ne purent jamais oublier complètement le «Soi Divin Intérieur». Cette protection spirituelle fut accordée à ceux qui se trouvaient au banquet, comme une récompense pour leur fidélité et leur loyauté envers le «Dieu présent en eux-mêmes», le Roi et l'Empire. Les conseillers et ceux qui étaient présents avaient servi sincèrement et constamment le bien de l'Empire et, en retour, cette protection spirituelle séculaire leur fut donnée.

     

    Chacun leva son «gobelet» et but au «Dieu présent en lui-même», «sa propre Flamme du Très Haut et L'unique Dieu Vivant». Les détails du banquet furent diffusés dans tout l'Empire, par une radio semblable à celle dont nous nous servons aujourd'hui. Elle n'était pas plus grande qu'une assiette, mais suffisamment puissante pour capter les nouvelles de chaque point de la Terre.

     

    Après la salutation au Soi Divin en chacun, tout devint très calme, l'atmosphère elle-même paraissait immobile. Après quelques instants, lentement, une merveilleuse «Présence» devint visible en face du Roi. Cette «Présence» était un «Maître Cosmique» surgi du Grand Silence. A cette apparition, un murmure de frayeur et de surprise passa parmi les hôtes assemblés, lorsqu'ils reconnurent avec stupéfaction Celui dont ils avaient entendu parler pendant de nombreux siècles, mais dont la «Présence» visible de s'était jamais manifestée. Levant la main droite, il s'adressa aux invités et aux habitants de l'Empire.

     

    «Enfants de la terre, je vous apporte un avertissement très important, car vous traversez en ce moment une grande crise. Élevez-vous de votre piège des sens, en train de vous engloutir. Réveillez-vous de votre léthargie, avant qu'il ne soit trop tard. Mon Frère de Lumière que voici doit se retirer et vous laisser aux expériences que vous avez vous-mêmes choisies et qui lentement vous entraînent vers de nombreux précipices. Vous vous êtes ouvert à l'ignorance et aux émotions incontrôlées du Moi extérieur. Vous donnez très peu d'attention et encore moins d'adoration à votre Source : la Cause Suprême, Exaltée, Radieuse, Majestueuse, Infinie de tout ce qui est, le Créateur et le soutien de tous les mondes. Vous n'avez plus de gratitude envers la Grande Présence Glorieuse, le Seigneur d'Amour, pour la vie même que vous menez. Oh ! Pourquoi n'êtes-vous pas même reconnaissants pour les bénédictions dont la nature vous comble avec une telle prodigalité, pour l'abondance que vous dispense ce beau pays, sous la direction de votre chef si sage et si généreux. Vous vous remerciez mutuellement pour les faveurs que vous vous octroyez, pour les choses des sens et de la forme qui sont si éphémères, qui passent de l'un à l'autre et puis disparaissent à tout jamais. Alors, pourquoi, mais pourquoi oubliez-vous la Source de toute Vie, de tout Amour, de toute intelligence, de toute Puissance ?

     

    Peuple, Ô Peuple, où est votre gratitude envers la Vie, l'Amour, la Magnificence de l'expérience dont vous jouissez en ce moment, chaque heure, chaque jour, année après année ? Tout ceci, vous le dites vôtre, mais cela appartient maintenant et toujours à l'Unique Grande Source de Vie, de Lumière, d'Amour et de tout Bien, à Dieu, le Suprême, l'Adorable, l'Omniprésent, l'Unique !

     

    Quand, par le mauvais usage de l'énergie de la Vie, que l'Unique Être omniprésent pénétrant tout verse sans cesse en vous pure, parfaite et incontaminée, vous avez créé des situations si destructives et si pénibles qu'elles ne peuvent plus être endurées, vous vous tournez alors vers Dieu avec désespoir, ou révolte, et faites appel à Lui pour qu'il vous libère de vos misères. Voilà votre offrande au «Dispensateur de tout bien», en retour de la Perfection constante que son Amour Suprême vous dispense inlassablement. La seule condition que le Grand Soi Unique met à tous ses dons est d'en faire bon usage, et de produire pour le reste de la Création la joie infinie, une harmonieuse activité et la Perfection.

     

    Lorsque, des profondeurs de votre misère, vous vous tournez à nouveau vers votre Source, pour être soulagés des suites de vos méfaits, c'est avec l'agonie du désespoir ou, si vous êtes révoltés, en blâmant la Vie et la Source de tout bien pour la soi-disant injustice et le malheur de votre vie et du monde qui vous entoure. C'est vous, le petit moi personnel, qui êtes injuste envers la Vie, vous qui êtes déloyal, vous qui créez la misère sur la terre, car seule l'humanité, dont chaque membre a la liberté de créer par sa pensée et son sentiment ce qu'il choisit, a osé donner l'existence à la discorde, au malheur, à la laideur et s'expriment sur la terre. C'est une tache sur la Création et une dissonance dans la parfaite Musique des Sphères.

     

    Seule l'humanité est coupable de l'inharmonie dans la musique des Sphères, car tout le reste vit et agit en accord avec la Loi d'Amour, de Vie, d'Harmonie et de Lumière. Tout se fond harmonieusement dans le tout mélodieux – le Corps de l'Infini, l'Unique qui est tout Amour.

     

    Tous les autres royaumes de Vie et de Lumière, se meuvent et créent en accord avec le principe fondamental sur lequel repose toute la Perfection. Ce principe est l'Amour ! N'étaient les Grands Êtres de Sagesse et d'Amour, comme votre Chef et le Chœur des Maîtres Ascensionnés, dont l'existence même a pour tonique l'Amour, Il y a longtemps que l'humanité se serait détruite elle-même ainsi que la planète sur laquelle elle vit.

     

    Les activités transcendantes et magnifiques de l'Amour et de la Lumière sont les conditions naturelles où Dieu plaça Ses Enfants humains, afin qu'ils obéissent à Son Commandement d'Amour. Il n'y a rien de surnaturel nulle part dans l'Univers. Tout ce qui est transcendant, beau, parfait est naturel et conforme à la Loi d'Amour. Tout le reste est infra-naturel. L'expérience journalière des Maîtres Ascensionnés est cette Perfection destinée aux Enfants de Dieu sur terre. Les enfants de la terre ont déjà exprimé cette Perfection dans un cycle précédent, qui fut l'un des Âges d'Or.

     

    Cette précédente civilisation – ou Antique Perfection – est plus ancienne que vous ne le pensez – plus ancienne que l'âge communément donné à cette planète. Toute l'humanité, à cette époque, vivait dans un état transcendant, comme les Maîtres Ascensionnés. Les conditions malheureuses qui suivirent depuis lors, et s'établirent au cours des âges, survinrent parce que l'humanité détourna délibérément son regard de la Source – l'Amour – qui était la règle selon laquelle la Vie devait être vécue.

     

    Lorsque les enfants de la terre s'éloignent de l'Amour, ils choisissent délibérément et consciemment l'expérience du chaos. Quiconque cherche à exister sans Amour ne peut survivre longtemps en quelque endroit de la Création que ce soit. De tels efforts conduisent fatalement à l'échec, au malheur, et à la désintégration. Tout ce qui est sans Amour doit retourner au chaos, sans forme, afin que sa substance puisse être utilisée à nouveau avec Amour et ainsi servir à produire une forme nouvelle et parfaite.

     

    C'est la Loi de la Vie universelle comme de la Vie Individuelle. Elle est immuable, irrévocable, éternelle et bénéfique, car la Création dans la forme existe afin que Dieu ait un objet à son Amour et à sa possibilité d'action. C'est la Loi de l'Unique Tout-Puissant, dont tout procède. C'est le «mandat de l’Éternité», et l'étendue ainsi que l'éclat de cette Perfection sont inexprimables. Si ces conditions parfaites de vie et d'expérience n'étaient pas un fait, une réalité permanente, transcendant toute description, l'existence humaine ne serait qu'une parodie de l'activité illimitée de la vie qui jaillit éternellement à travers la Création. Mais il existe des Sphères d'Activité et de Conscience plus hautes, harmonieuses, transcendantes, où la Vie individuelle et cosmique crée sans arrêt dans la Joie, l'Amour, la Liberté et la Perfection.

     

    Elles sont des plus réelles et bien plus permanentes que vos corps et vos constructions dans le monde physique qui vous entoure. Ces royaumes de la Vie sont composés d'une substance tellement imprégnée d'Amour que la discorde, l'imperfection ou la désintégration ne peuvent y pénétrer. Conçue par l'Amour, la Perfection d'une telle manifestation est permanente, toujours active. C'est une expansion croissante de bénédictions et de joie pour l'Univers. C'est vous qui créez votre propre malheur. Vous vous liez ainsi à la «Roue de nécessité» reprenant un corps physique et vous plongeant dans l'ignorance des sens, des appétits et des désirs du moi extérieur. Ces appétits de la sensibilité humaine ne sont, en réalité, qu'une accumulation d'énergie à laquelle l'individu a donné certaines caractéristiques par ses sentiments et ses pensées. Cette énergie disqualifiée gagne de la force vive par la répétition d'actes semblables, constituant ce que nous appelons des habitudes. Une habitude n'est que l'énergie qualifiée d'une certaine manière et centrée pour un certain temps sur un objectif.

     

    Les appétits sensuels développés dans les vies précédentes deviennent des forces propulsantes ou habitudes dans les vies suivantes, vous retenant dans leur esclavage, produisant la discorde, la pauvreté, les privations, vous projetant dans la complexité de problèmes et d'expériences humaines qui sont votre propre création, vous forçant, finalement, à reconnaître et à obéir à la Loi de l'Unique : l'Amour.

     

    Vos erreurs vous poursuivent de vie en vie, jusqu'à ce que vous compreniez enfin la Vie et soyez prêts à obéir à son unique Loi : l'Amour. Vous êtes entraînés par le tourbillon des vies successives, expérimentant discorde après discorde, jusqu'à ce que vous appreniez à vivre selon la «Loi d'Amour».

     

    C'est une nécessité à laquelle nul n'échappe, et elle persiste jusqu'à ce que le moi extérieur demande la raison de sa misère et comprenne que sa libération de la souffrance ne peut venir que par l'obéissance à la «Loi d'Amour». Cette obéissance naît avec le calme, la paix et la bonté dans les sentiments dont le centre est le cœur. Sa prise de contact avec le monde extérieur doit venir par le «sentiment intérieur».

     

    L'Amour n'est pas une activité du mental, mais c'est la «Pure et Lumineuse Essence» qui crée la mentalité. Cette Essence venant de la Grande Flamme Divine en nous s'écoule dans la substance et déverse constamment la Perfection dans la forme et l'activité. L'Amour est la Perfection manifestée. Il ne peut exprimer que la paix, la joie et déverse gracieusement ces sentiments sur toute la Création. Il ne demande rien pour lui-même parce qu'il s'engendre lui-même éternellement, étant la Pulsation du Suprême. L'Amour possède tout et ne vise qu'à réaliser le Plan de la Perfection en tout. Ainsi, il ne cesse de se déverser lui-même. Il ne tient pas compte des Dons du passé, mais reçoit sa propre joie et maintient son équilibre par ce don continuel de lui-même. L'Amour ne connaît que sa propre Perfection. Seul l'Amour est la base de l'harmonie et de l'usage correct de l'énergie vitale. Dans l'expérience humaine, ceci se manifeste comme un désir de donner, donner, toujours donner de sa propre paix et de sa propre harmonie au reste de la Création.

     

    Peuple ! Ô Peuple ! À l'avenir, seulement assez l'Amour peut vous ramener au paradis que vous avez déjà connu et habité. Là, vous connaîtrez à nouveau la totalité de la «Grande Lumière» qui donne tout par Amour.

     

    Un Prince en visite approche de vos frontières. Il va entrer dans cette Cité pour demander la main de la Fille du Roi. Vous serez sous la domination de ce prince, mais la reconnaissance de votre erreur sera éphémère. Tout sera vain, car la famille royale va se retirer sous la protection de ceux qui tiennent leur puissance et leur autorité de Dieu, et devant eux, tout désir humain reste impuissant. C'est dans la Cité d'Or Éthérique qui se trouve au-dessus de ce pays que résident les Grands Maîtres Ascensionnés de la Lumière. Là, votre chef et ses enfants bien-aimés demeureront pendant tout un cycle». Puis, se tournant vers le Roi, il lui dit :

     

    «Je vous bénis, mon Frère noble et patient. Votre service envers ce Peuple a été plein d'Amour et désintéressé. Profonde et éternelle est votre dévotion envers « l'Un », Source Suprême de toute Création. La Cité d'Or Éthérique vous attend et vous accueillera joyeusement ainsi que vos enfants. Vous vivrez dans son rayonnement et votre Service sera la direction des rayons de Lumière envers ce Peuple, qui est vôtre afin qu'il se rachète par l'obéissance à la Loi d'Amour.

     

    Une Cité de Lumière existe au-dessus de la terre que vous avez tant aimée. Elle est faite de substance éthérique auto-lumineuse et s'étend au-dessus de la Cité physique qui fut votre capitale. Elle est réelle, très réelle et bien plus permanente qu'aucune Cité terrestre, car la Lumière est indestructible et la Cité d'Or est faite de Lumière. Un cercle invincible de force électronique entoure la cité et la rend impénétrable à tout ce qui est indésirable. Je reviendra dans sept jours pour vous emmener vous et vos enfants à la Cité de Lumière d'où nous surveillerons la marche de l'humanité, et nous ferons monter dans la Lumière tous ceux qui voudront se discipliner et se préparer».

     

    Lorsqu'il eut fini de parler, il bénit la famille royale, les invités et l'Empire, et dans les instants de silence qui suivirent, sa Lumière et les contours de son corps s'estompèrent de plus en plus et disparurent entièrement. Un murmure traversa la grande salle et lorsque tous les regards se portèrent vers le Roi, il avait la tête baissée dans un silence plein de respect. Il se leva lentement et souhaita une bonne nuit à ses invités.

     

    Le septième jour, le «Frère du Silence» revint et, enveloppant le Roi et ses enfants dans sa Radiation de Lumière, les emmena dans la Cité d'Or Éthérique.

     

    Le prince arriva le jour suivant, découvrit l'état de l'Empire et la consternation de ses habitants. Immédiatement, il manœuvra subtilement pour devenir son chef, et y réussit sans rencontrer d'opposition. Deux mille ans plus tard, presque tout l'Empire était devenu un désert, les cours d'eau étaient desséchés et la désolation s'étendait partout. Tout ceci était le résultat de la discorde et de l'égoïsme humains qui s'étaient répercutés dans la végétation et la nature. Cet empire s'était étendu sur toute la largeur de l'Afrique et au-delà, vers l'Est, jusqu'à l'Himalaya.

     

    Un grand cataclysme se produisit, submergeant tout le pays. Il entraîna la formation d'une mer intérieure là où le désert du Sahara se trouve actuellement. Un autre bouleversement, qui eut lieu il y a douze mille ans vida cette mer et une partie du fond devint plus tard le désert du Sahara. Le Nil d'aujourd'hui ressemble encore beaucoup au beau fleuve qu'il était à cette période révolue.

     

    Ainsi prit fin notre observation de ces scènes anciennes. J'en croyais à peine mes yeux tant j'étais étonné de la façon dont ces expériences du passé étaient revivifiées et les activités de ce peuple reproduits par images projetées dans les trois dimensions.

     

    Réalisant combien j'étais surpris, et peu accoutumé à ce genre d'activité, Saint-Germain me promit de me conduire à l'endroit où se trouvaient les enregistrements de ces événements et de me donner la preuve physique qu'il ne s'agissait pas d'une vision qu'il avait provoquée.

     

    Jetant un regard derrière le tronc où nous étions assis, nous aperçûmes la panthère qui dormait profondément. Saint-Germain me donna l'explication de plusieurs phases importantes de l'application des lois supérieures régissant l'emploi de notre puissance innée sur les choses du monde des sens. Ceci nous conduisit à considérer comment il était possible d'exprimer une telle jeunesse et une telle perfection dans un corps si âgé, du moins en comptant le temps à la façon humaine.

     

    «La jeunesse éternelle, m'expliqua-t-il, est la Flamme de Dieu habitant dans un corps humain, le don de Lui-même que fait le Père à Sa Création. La jeunesse et la Beauté du corps et du mental ne peuvent être conservées en permanence que par les individus suffisamment forts pour écarter toute discorde, mais quiconque le fera pourra exprimer et exprimera la Perfection et la maintiendra.

     

    Là ou la paix, l'amour et la Lumière n'occupent pas les pensées et les sentiments d'un être humain, aucun effort physique ne pourra garder au moi extérieur son apparence de jeunesse et de beauté. Celles-ci existent éternellement dans la Flamme Divine, le Soi Divin de chaque être. Toute pensée ou sentiment discordants du moi extérieur sont instantanément imprimés dans la chair du corps physique. La Jeunesse et la Beauté éternelles sont inhérentes à la Flamme Divine dans chaque être humain. C'est ainsi que le Plan Divin manifeste et maintient sa perfection dans le monde de la forme. 

     

    La Jeunesse, La Beauté et la Perfection sont les attributs de l'Amour que le Soi Divin déverse continuellement dans Sa Création. Chaque être possède le pouvoir et les moyens de maintenir et d'accroître cette activité parfaite et toujours en expansion dans la Création.

     

    Le pouvoir d'accomplir est l'énergie même du Soi Divin en tout être humain né en ce monde. Elle est toujours active à chaque instant, dans votre mental, votre corps et votre sphère d'action. Cette énergie puissante ne cesse jamais de se déverser à travers les individus. Votre privilège est de la qualifier comme il vous plaît, par l'emploi de votre libre-arbitre, en contrôlant chaque pensée et chaque sentiment.

     

    La pensée est la seule chose dans l'Univers qui puisse créer une vibration, et à l'aide de cette vibration, vous transformez cette énergie qui ne cesse de se déverser en ce que vous désirez manifester dans votre vie ou votre sphère d'action. Cette énergie radieuse, intelligente, illimitée ne cesse de se déverser par le système nerveux. C'est la Vie éternelle et la vitalité circulant dans le courant sanguin. C'est une activité toute puissante, omniprésente, intelligente que vous avez reçue du Père – le Principe Divin de la Vie – afin que vous la dirigiez consciemment selon votre volonté. Une véritable intelligence qui utilise tout constructivement ne peut venir que du Principe Divin Intérieur, «la Flamme de Vie». Elle n'est pas seulement une simple activité de l'intellect. La véritable Intelligence est Sagesse ou Connaissance Divine et elle ne peut engendrer des idées fausses. Les idées fausses ne proviennent que d'impressions faites sur l'intellect par le monde extérieur. Si les individus parvenaient à distinguer entre les idées venues de la Flamme Divine et les suggestions venant de l'intellect d'autrui ou des données des sens qui ne considèrent que les apparences, ils pourraient éviter toute action ou situation discordante dans le monde de l'expérience.

     

    La Lumière qui émane de la Flamme Divine est le critère, le test de la Perfection auquel devraient être rapportées toutes les pensées et tous les sentiments qui nous atteignent par les cinq sens. Personne ne peut garder des pensées et des sentiments parfaits à moins d'aller à la Source de la Perfection, à la Flamme Divine qui seule répand la Perfection Divine.

     

    Ce fait explique le besoin qu'éprouve l'individu de méditer sur la Lumière de Dieu en lui-même et de communier avec Elle. La Pure Essence de La Vie non seulement donnera la Jeunesse et la Beauté éternelles au corps, mais vous permettra de maintenir un parfait équilibre entre le Soi Divin et le Moi Extérieur. En fait, cette Pure Énergie Vitale est le pouvoir que la personnalité utilise pour maintenir la connexion avec sa Source Divine – le Soi Divin. En réalité, ces deux sont un, sauf lorsque l'intellect ou l'activité mentale extérieure, la conscience des sens, accepte l'imperfection, l'inharmonie, le mensonge, ou encore se croit une création séparée de la Présence de Vie, l'Unique pénétrant tout. Si la conscience des sens se croit séparée de Dieu, de la Perfection, cette situation s'établit dans son expérience, car ce que la conscience des sens introduit dans son monde par la pensée, ce monde le lui retourne.

     

    Si l'on permet à une idée d’imperfection ou de séparation de Dieu d'occuper l'attention et, par conséquent, le mental, une condition correspondante commence à s'exprimer dans le corps et l'entourage. Il s'ensuit que la personne se sent comme une entité séparée de sa Source. Dès qu'elle se pense comme séparée de Dieu, elle pense que sa vie, son intelligence et son pouvoir ont un commencement et une fin.

     

    La vie a toujours existé et existera toujours. Personne, en réalité, ne peut détruire la vie. Par certaines activités dans le mental ou le monde physique, la forme peut être désintégrée et temporairement abolie, mais la conscience de l'individu est éternelle. Elle peut contrôler toute substance partout dans la Manifestation lorsque la Vie Divine Intérieure est reconnu comme étant le Commandeur, le Dispensateur et le Créateur de toute Perfection dans l'Univers.

     

    Je vous dis la Vérité lorsque je déclare qu'il n'y a qu'une Source de tout bien : Si la reconnaissance et l'acceptation consciente de cette Vérité par l'activité extérieure du mental sont maintenues, non deux ou trois fois par jour, mais à chaque instant, quelle que soit l'occupation du moi extérieur, elles permettront à tous d'exprimer parfaitement leur liberté et leur pouvoir sur toutes les choses humaines.

     

    A la plupart, ceci paraîtra difficile à comprendre, car ils ont vécu tant de siècles dans la croyance qu'ils sont des êtres séparés de Dieu, alors qu'à chaque instant, ils utilisent la Vie Divine, l’Énergie Divine, la Substance Divine, l'Activité Divine, dans tout ce qu'ils pensent et font sans s'en rendre compte. Cependant, il est nécessaire d'admettre consciemment ce fait dans l'activité extérieure du mental et de vivre de manière constructive, si l'on veut libérer pleinement le Pouvoir Divin à travers le moi personnel.

     

    Reconnaître, diriger consciemment l’Énergie Divine et s'en servir de façon constructive constamment est le seul moyen d'accéder à la Perfection, à la Maîtrise et au Pouvoir sur toutes les choses de la terre, y-compris le contrôle conscient de toutes les forces naturelles. Si vous vous en tenez à l'instruction que je vous ai donnée, tous les faux concepts disparaîtront. La rapidité avec laquelle vous atteindrez le but dépend de la continuité, de la persistance et de la profondeur de votre sentiment d'UNION avec votre Divinité Intérieure.

     

    La Maîtrise ou l'Adéquat, le Contrôle conscient des forces et la Manipulation de la Substance dépendent en tout premier lieu de la Reconnaissance de votre «Soi Divin Individuel». Deuxièmement, du calme parfait des sentiments, en toutes circonstances. Troisièmement, il faut être au-dessus de toute tentation d'abuser de son pouvoir. L'apaisement de toutes les émotions au commandement de la volonté consciente est impérative, et chez le candidat Adepte, cette condition doit être remplie, sans exception aucune s'il veut acquérir le pouvoir.

     

    Ceci ne signifie pas la répression continuelle des discordances en soi-même, mais c'est un apaisement, une harmonisation des sentiments, quelles que soient les circonstances qui entourent le mental et le corps de l'étudiant. Un tel Contrôle n'est pas aisé pour l'humanité du monde occidental, car le tempérament de la plupart des occidentaux est sensitif, émotif et impulsif. Ces caractéristiques représentent une énergie d'une grande puissance. Elle doit être contrôlée, tenue en réserve et libérée seulement sous la Direction Consciente et dans un but constructif. Tant qu'il y a gaspillage de cette énergie et qu'elle n'est pas entièrement contrôlée, l'individu ne peut et ne pourra jamais faire de progrès permanents.

     

    L'étudiant demande souvent s'il y a un moment de la réalisation consciente où il n'est plus besoin d'Affirmations. Si l'on pratique sincèrement l'affirmation, il s'ensuit une acceptation complète de la vérité que l'on affirme. Le rôle de l'affirmation est, en effet, de «centrer» l'attention du mental extérieur sur cette vérité, si fermement, que l'individu l'accepte jusque dans ses sentiments. Le Sentiment est de l’Énergie Divine, qui produit la manifestation de la Vérité affirmée, lorsqu'on libère cette énergie.

     

    L'usage continu de l'affirmation mène au point où la vérité affirmée est si profondément ressentie qu'on n'en est plus conscient en tant qu'affirmation. On utilise une affirmation, un mantra, une prière, parce que l'on désire donner corps à quelque chose. Un désir juste est la forme la plus profonde de la prière. Ainsi, en utilisant l'affirmation, l'étudiant élève son moi extérieur jusqu'à la plaine acception de cette vérité et engendre le sentiment à l'aide duquel elle prend corps. Dans cette profonde acceptation naît la manifestation, car, par la concentration le verbe produit instantanément l'activité».

     

    Ma Gratitude envers Saint-Germain pour tout ce que j'avais reçu était trop profonde pour s'exprimer par des mots. Il fut dans mes pensées et mes sentiments comme dans un livre, et nous restâmes assis pendant quelques moments en parfaite harmonie. Il me sortit de ma rêverie pour me faire contempler les merveilleuses couleurs du crépuscule.

     

    Je désirais passer la nuit sur la montagne et ne rentrer que le lendemain, afin de jouir du lever du soleil. Je n'avais pas plus tôt ressenti ce désir qu'un magnifique sac de couchage apparut à mes pieds. Il ne ressemblait à rien de ce que j'avais vu jusqu'ici, je me penchai pour examiner l'étoffe dont il était fait, et, à mon grand étonnement, je trouvai qu'il était radiant et chaud. Je levai mon regard et Saint-Germain en souriant me tendit une coupe de cristal contenant un liquide doré de la consistance du miel. Obéissant à son moindre désir, je le bus et, instantanément, une lueur irradiante traversa mon corps. Lorsque j'eus fini de boire, la coupe disparut de ma main. Oh ! Pourquoi n'ai-je pas pu garder cette ravissante création ? Demandai-je, plein de surprise. «Patience, mon fils, répondit-il, vos désirs ne sont-ils pas satisfaits l'un après l'autre ? Votre sac de couchage subsistera jusqu'à l'aube, et votre amie la panthère vous gardera pendant la nuit».

     

    S'inclinant légèrement et avec le plus gracieux des sourires, son corps devint graduellement indistinct, puis disparut entièrement. Je me couchai dans le merveilleux sac et m'endormis profondément. Je me réveillai aux premières lueurs roses de l'aube apparaissant à l'orient, et ma première pensée fut pour le sac qui m'avait tenu si confortable. A cette pensée, il s'évanouit pour retourner à la substance universelle d'où il était venu.

     

    La panthère me rejoignit et, ensemble, nous prîmes le chemin du retour. Après avoir marché pendant un certain temps, des voix humaines résonnèrent à nos oreilles. L'animal renifla, s'arrêta net devant moi et me regarda. Je me penchai pour le caresser, et lui dit : «Maintenant, tu peux t'en aller».

     

    Elle disparut d'un bond dans l'épais fourré à droite du sentier. Je continuai ma route sans incident et atteignis mon logement peu avant midi, dans un état d'esprit difficile à décrire.

     

    J'avais besoin de réfléchir, de contempler, de m'ajuster à une catégorie entièrement nouvelle d'idées. Les expériences tellement inusitées et pourtant si réelles par lesquelles je venais de passer dans les dernières 48 heures, me forçaient à réviser tous mes concepts. J'étais heureux à l'extrême, et, cependant, tout se passait comme si un autre univers était apparu autour de moi. Il y avait bien à l'extérieur, ce même vieux monde prosaïque dont j'avais toujours été sûr, mais l'était-il ? A l'intérieur de ce monde, et sans que je n'en ais jamais soupçonné l'existence, m'étaient apparues ces merveilleuses expériences, cette manifestation d'une puissance inimaginable, ces révélations étonnantes à propos de la liberté et du pouvoir sur toute la manifestation. J'avais été entouré toute ma vie par ces soi-disant miracles, mais je les avais complètement ignorés pendant tant d'années comme si rien de tel n'existait dans la Création. Je méditai plus profondément que n'importe quand dans ma vie.

     

    L'heure du dîner arriva mais je n'avais pas faim. Cependant, pour commencer mon repas, je commandai un verre de lait. On me l'apporta et, quelques instants plus tard, je le portai à mes lèvres. Imaginez mon étonnement lorsque je constatai qu'il était devenu le même liquide crémeux que Saint-Germain m'avait déjà donné.

     

    Le repas terminé, je rentrai chez moi, et, comme j'étais en train de préparer mon bain avant de me coucher, tout à coup, le courant électrique me traversa de la tête aux pieds. Involontairement, je tendis la main et, en quelques secondes, un petit cube d'une substance pareille à du cristal se forma sur ma paume. Je compris que je devais le mettre dans mon bain, et je ne l'avais pas plus tôt jeté dans l'eau qu'elle se mit à bouillonner et à étinceler comme si elle était vivante. J'entrai dans ce bain, et je ressentis un picotement dans chaque cellule de mon corps. Je me sentis comme chargé par un courant électrique très puissant qui illuminait et fortifiait tout mon être. Le bain terminé, je me couchai et tombai dans un sommeil sans rêve.